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Julie - Opéra de Philippe Boesmans

 

Livret de Luc Bondy (d'après Mademoiselle Julie d'August Strindberg)
Mise en scène : Matthew Jocelyn
Assistanat : Yves Lenoir
Scénographie : Alain Lagarde
Costumes : Zaïa Koscianski
Eclairages : Pierre Peyronnet
 
Julie : Carolina Bruck-Santos
Jean : Alexander Knop
Kristin : Agnieszka Slawinska
 
Violons : Antoine MaisonhauteChikako Hosoda ; Altos : Dominica Eyckmans / Jeroen Robbrecht (Paris, Bourges, Mons), Romain Montfort ; Violoncelle : Jeanne Maisonhaute ; Contrebasse : Etienne Charbonnier ; Piccolo/Flûte&Flûte basse : Berten D’Hollander ; Hautbois/Cor anglais : Thierry Cammaert ; Clarinette/Clarinette basse : Charles Michiels ; Basson/Contrebasson : Aurélien Utz ; Cors  : Denis Simandy, David Foiche ; Trompette : Luc Sirjacques ;  Trombone : Adrien Lambinet ; Harpe : Alice Pêtre ; Piano/Synthétiseur : Kim Van den Brempt ; Percussions : Louison Renault, Pierre Quiriny
Direction musicale : Jean-Paul Dessy

Un maëlstrom de musique et d'émotion

Julie, depuis sa création à la Monnaie de Bruxelles en 2005, a fait le tour de l'Europe. Cette nouvelle production de la Scène nationale d'Orléans revisite le livret de Luc Bondy, qui déjà découpait au scalpel la pièce de théâtre d'August Strindberg, avec une force poétique décapante, incisive et bouleversante. D'une étrangeté qui évoque l'innocence perdue, l'aporie amoureuse, le désir ou la perte, l'opéra de Philippe Boesmans mis en scène par Matthew Jocelyn vibre d'une envoûtante sensualité.
 
L'impossible rencontre sentimentale d'une jeune fille noble et d'un serviteur, leur étreinte violente et fugitive repoussent ici les limites de la tragédie sociale imaginée par le dramaturge suédois en 1889. Sur scène s'affrontent passionnément deux êtres frustrés, prisonniers de leur passé et des convenances. Incapables de s'avouer à eux-mêmes leurs propres sentiments et, a fortiori, de les partager, Julie et Jean se déchirent… Et pourtant, ils s'épaulent pour risquer leur destin sous les yeux exorbités de Kristin, fiancée à Jean. La jeune domestique incarne le respect des bienséances et les rappelle tous deux à la fatalité de leur condition sociale.
 
N'échappe-t-on à son destin que par la mort? La Nuit de la Saint-Jean, fête païenne qui célèbre le jour le plus long de l'année, revêt une importance singulière dans les pays scandinaves où l'hiver paraît éternel et les nuits sans fin. Cette nuit-là où le soleil ne se couche guère, toutes les dérives, toutes les transgressions sont permises, éphémères et dangereuses. La scénographie d'Alain Lagarde éventre le quotidien en fissurant l'espace de portes, de fenêtres et de failles: dans la cuisine dévastée, les amants se heurtent avec défi. Sous les flonflons de la fête, ils s'épuisent en vaines parades amoureuses, boivent, mangent, dorment et copulent avec anarchie, soumis à des besoins impérieux, incontrôlables et dérisoires. Matthew Jocelyn évite cependant la caricature, exigeant des chanteurs un travail précis de comédien, digne des gros plans cinématographiques. Il rejoint en cela la partition de Philippe Boesmans, pure et saisissante, d'une étrangeté qui évoque l'enfance perdue (ou manquée), l'aporie amoureuse, la perte et le désir.

La presse enthousiaste

Un monde envoûtant et érotique.
 
Boesmans a le don de savoir faire des opéras. Il y excelle par l'inventivité et l'expressivité de son langage, par sa capacité à être de son temps sans faire table rase du passé.
 
Si la création lyrique était toujours de la qualité de cette Julie, la vie musicale en serait considérablement enrichie.
 
Renaud Machart LE MONDE

En haussant le ton, Dessy et Jocelyn humanisent le drame.
 
La direction d'acteur, très cinématographique, mène les chanteurs à un niveau rare d'engagement, de virtuosité et d'impact.
 
Dessy, renonçant aux élégants artifices des harpes et des célestas, [pactise] physiquement avec la violence du sujet.
 
Martine Dumont Mergeay - LA LIBRE BELGIQUE

La chair et l'esprit d'un chef-d'œuvre.
 
Une réelle conversation à la fois brutale et séductrice, raffinée et sombre.
 
Michèle Friche LE SOIR

A la tête de son excellent ensemble Musiques Nouvelles, Jean-Paul Dessy assure un parfait équilibre entre la fosse et le plateau.
 
Simon CorleyCONCERTONET.COM

Un opéra qui chante avec le feu
 
[Le] baryton Alexander Knop dans le rôle de Jean, [campe] avec bel engagement la froide animalité de son rôle.
 
Splendide Julie en la personne de Caroline Bruck-Santos. […] D'une beauté altière provocante et souveraine, [elle] s'avance à corps perdu et d'une voix telle une flamme vibrante au cœur du drame.
 
Merveilleuses vocalises […] d'Agnieszka Slawinska, une Kristin qui apporte à cette œuvre la violence de l'émotion.
 
Jean-Dominique BurtinLA REPUBLIQUE DU CENTRE

Une musique exigeante à tous accessible.
 
Théo Bélaud CLASSIQUEINFO.COM

Une forme mutante - Entretien croisé

Philippe Boesmans: On n'est plus du tout à l'époque de Strindberg. Et nous ne parlons plus de théâtre, mais d'opéra! Luc Bondy et moi voulions sortir Julie du théâtre naturaliste. Un opéra ne peut plus être tout à fait réaliste car les gens n'y parlent pas: ils chantent!
 

Matthew Jocelyn: C'est d'une grande perversité. En effet, nous transposons la première pièce naturaliste, avec ses personnages très réalistes, en opéra: la forme la plus artificielle, la plus sophistiquée et la plus antinaturelle qui soit. Le choix de l'œuvre nous plonge déjà dans la dichotomie, à l'opposé du spectacle vivant. Nous faisons le grand écart. Tout l'intérêt est cet énorme espace à remplir entre deux. On y trouve du réel, des psychologies très complexes, des relations reconnaissables. Rien à voir avec le grand amour de Tosca, la Tétralogie ni la mythologie d'Iphigénie en Tauride! Non, il est question d'un pauvre type et de deux bonnes femmes, mais sous une forme lyrique et opératique nécessitant un piédestal. Ce qui nous oblige, comme l'ouvrage est créé dans l'horizontalité, à travailler la verticalité. Il faut élever la chose pour ne pas l'aplatir.
 

Jean-Paul Dessy: Dramatiquement, la musique de Philippe Boesmans est extraordinairement ductile (le mot n'est pas assez fort)! Elle passe avec vivacité, à la vitesse de la lumière, d'un état émotionnel à un autre. Pour les musiciens, cela demande une…
 
Philippe Boesmans: … concentration
 
Jean-Paul Dessy: … et une dévotion terrible! C'est le prodige de cette partition: on est emporté dans un maelström émotionnel et musical incroyable! […] C'est de la musique de chambre de A à Z et en même temps de la grande musique symphonique! La quadrature du cercle est rarement aussi accomplie. Chaque instrumentiste cisèle un dialogue intime avec une telle précision que sa parole devient plénière. Et l'on en compte pratiquement 18! Ainsi que trois paroles chantées. Nous avons le solo, le récital et la symphonie en même temps! C'est un nouveau grand écart, une forme mutante!
 

[Extrait de Julie: Le Pur et l'Impur, Revue#4 Musiques Nouvelles, p.41]

Biographies

LE COMPOSITEUR

Philippe Boesmansest né à Tongres en 1936. Après avoir obtenu un premier prix de piano au Conservatoire de Liège, il abandonne la carrière pianistique pour la voie de la composition qu'il aborde pratiquement en autodidacte. Profondément influencé au départ par le sérialisme, il prend très tôt conscience de la nécessité d'en dépasser les contraintes et les exclusions. Sans renier cet héritage récent, il élabore un langage musical très personnel, où la communication avec l'auditeur retrouve la place centrale. Son œuvre est jalonnée de consécrations importantes et, depuis 1983, s'affirme brillamment à l'opéra. Notons La Passion de Gilles (1982-83), l'orchestration et la restitution de l'Incoronazione di Poppea de Monteverdi (1988), Reigen (1993), Wintermärchen (1999), Julie (2005) et Yvonne, Princesse de Bourgogne (2009), auprès de son complice Luc Bondy, librettiste et metteur en scène) depuis le Couronnement de Poppée. (Source: Philippe Boesmans, Entretiens et Témoignages, Pierre Mardaga, 2005)

LE CHEF D'ORCHESTRE

Jean-Paul Dessy est né à Huy en 1943. Compositeur, violoncelliste, chef d'orchestre et directeur artistique de Musiques Nouvelles, il se concentre dans la diversité, profondément et avec jubilation. Ce qu'il nomme «l'agir du musicien» relie sans les confondre le profane et le sacré dans un voyage intime en quête d'une écoute commune et partagée. À ce jour, il a dirigé plus de 100 créations mondiales et près de 200 œuvres de musique contemporaine d'horizons multiples et diversifiés, qu'il soit à la tête de l'Orchestre de Chambre de Wallonie, à celle de l'ensemble Musiques Nouvelles, ou à sa déclinaison crossover, le Mons Orchestra qui collabore avec des artistes de la chanson, du rock et de la pop. De Giacinto Scelsi à Horatiu Radulescu, de Pierre Bartholomée à Victor Kissine ou de Witold Lutowslaki à Astor Piazzolla, s'ouvrent encore des chemins de traverse, inattendus, investis, tout aussi vivants: Murcof, Vénus, An Pierlé, Pierre Rapsat, David Linx, DJ Olive, Scanner… Un univers en expansion, en mutationoù, selon ses propres mots, la musique s'affirme «intemporaine» plus que contemporaine, car elle «se reconnaît des fraternités multiples par-delà les époques et les genres.

L'ENSEMBLE

Musiques Nouvelles, dirigé depuis 1997 par le compositeur et violoncelliste Jean-Paul Dessy, réunit des musiciens virtuoses et inventifs, soucieux d'investir la musique d'une présence féconde de sens aujourd'hui, qu'ils interprètent le répertoire des siècles passés ou créent celui de notre époque. Ils initient chaque saison une cinquantaine de concerts et performances transdisciplinaires (vidéo, danse, littérature, arts électroniques, installations, extensions du corps sonores, conférences…), dont une vingtaine d'œuvres nouvelles, plusieurs cd et une revue périodique.

LE METTEUR EN SCENE

Matthew Jocelyn est d'origine canadienne. Il a mené ses études universitaires et sa formation théâtrale en parallèle à Montréal, Aix-en-Provence et Oxford. Après avoir travaillé avec Jerzy Grotowski, en Pologne et en Italie, puis avec Tanaka Min au Japon, il se consacre à la mise en scène, puis est chargé de la direction du travail scénique du Centre de formation lyrique de l'Opéra Bastille. Il est ensuite nommé à la direction de l'Atelier du Rhin, Centre dramatique régional d'Alsace, à Colmar, où il met en place et dirige la cellule de formation lyrique de l'opéra national du Rhin, les Jeunes Voix du Rhin, vite reconnu comme l'un des principaux opéra-studios d'Europe, attirantdes chanteurs et des pédagogues de renom du monde entier. Il poursuit dans ce lieu son parcours de metteur en scène de théâtre et dans le même temps, met en scène des opéras au Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles et à l'Opéra national du Rhin. Ses tout prochains projets le méneront dans les Opéras de Frankfurt et de Hamburg. Julie est pour Matthew Jocelyn la troisième occasionde travailler avec Philippe Boesmans.

LES CHANTEURS

Carolina Bruck-Santos, mezzo-soprano

Née à Cologne, la mezzo-soprano germano-mexicaine débute sa formation musicale par le violoncelle, puis étudie le chant à Würzburg et Freiburg. Après l´optention de son prix d´opéra en 2004, elle se perfectionne dans la classe de solistes auprès de Reginaldo Pinheiro et obtient ses prix en 2007. Pendant ses études elle interprète les rôles d´Endimione (La Calisto), Fidalma (Il Matrimonio segreto), Carmen et Orféo. Elle suit également les masterclasses chez Helmut Rilling, Anna Reynolds, Wolfram Rieger, Michel Plasson et Françoise Pollet. Après ses études à Freiburg elle intègre pour deux saisons les „Jeunes Voix du Rhin“, l´Opéra Studio de L´Opéra National du Rhin Strasbourg, et interprète notamment les rôles de Carmen dans la productions La Carmencita, Alisa (Lucia de Lammermoor), Wife (The Music Shop) et Feodor (Boris Godounov). Dans la saison 2009/2010 elle chante le rôle-titre dans Julie de Philippe Boesmans à Paris, Besançon, Orléans… Elle est invitée aux Schubertiada de Barcelone, Swiss Chamber Concerts, festival de Musique Colmar, Ciclo Vocal de Bellas Artes (Mexico), Musica Angelica Baroque concerts (États-Unis), donne des récitals en Allemagne, Autriche et Belgique et travaille avec des chefs d´orchestre comme Hans Graf, Heinz Holliger, Giuliano Carella et Martin Haselböck. Parmi ses futurs engagements figurent Flosshilde dans Goetterdaemmerung à l´Opéra National du Rhin, concerts en Allemagne et récitals en Espagne et Autriche. En 2011 elle reprendra le rôle-titre de Julie de Philippe Boesmans. Depuis 2009, elle travaille avec la mezzo-soprano hollandaise Jard van Nes.
 
Alexander Knop, baryton
 

Alexander Knop débute ses études de chant avec Anna Ringart, en parallèle d'un cursus d'Etudes théâtrales à Paris. Il entre ensuite à la Musikhochschule de Mannheim et obtient son diplôme d'enseignement du chant en 1999. Il intègre la classe d'opéra de Karlsruhe et travaille sa voix avec Klaus-Dieter Kern. Pendant sa formation il est invité par l'Opéra de Stuttgart (Junge Oper) où il chante dans Der Schweinehirt de Gerhard Schedl. C'est dans le rôle de Dandini qu'il achève ses études à Karlruhe. Il se perfectionne avec Tom Krause, Michelle Wegwart, Umberto Finazzi, Irwin Gage et actuellement Kurt Widmer à Bâle. En 2003-2004, Alexander Knop est membre de l'Opéra studio de l'Opéra national du Rhin. Ses premiers engagements le mènent au Théâtre de l'Athénée et à l'Opéra de Lausanne où il chante dans Reigen de Philippe Boesmans (Le Comte), à l'opéra de Besançon dans les Noces de Figaro (Figaro, Direction: Jérémie Rohrer), l'Opéra national du Rhin dans Lulu et Parsifal, le Festival de Strasbourg dans Le Barbier de Séville (Direction Théodor Guschlbauer). En 2008, le Ballet du Rhin le sollicite pour une tournée dans une chorégraphie sur le cycle de Lieder Dichterliebe de Robert Schumann. En saison 2009/2010 il chante le rôle de Jean dans l'opéra Julie de Philippe Boesmans dans plusieurs théâtres en France et en Belgique, notamment le Théâtre de l'Athénée à Paris, dans la cadre du Festival Ars Musica. Il est régulièrement invité en concert par des formations baroques telles que la Chapelle Rhénane ou le Parlement de Musique et comme interprète du lied dans des différents festivals. En 2009, il obtient la bourse du Cercle Richard Wagner et est sélectionné la même année à Bayreuth pour se produire au cours d'un concert Jeunes Talents. Parmi ses projets figurent la création mondiale de l'oratorio Mosella de Pierre Thilloy à l'Arsenal de Metz et à Trèves, l'opéra La petite Tétralogie avec l'ensemble Musiques Nouvelles et Schaunard dans La Bohème en Slovénie (Opéra de Maribor) sous la direction de Marko Letonja.

 
Agnieszka Slawinska, soprano lyrique
 

D'origine polonnaise, Agnieszka Slawinska a étudié piano et violon au Conservatoire de Bialystok et suivi les cours du prof. Leonard Mroz auprès du Conservatoire de Musique de Lodz Pologne.Elle a suivi les masterclasses de Gianfranca Ostini, Renata Scotto, Teresa Zylis – Gara et Françoise Pollet. Membre de la troupe de l'Opéra Nova Bydgoszcz (Pologne) à partir de 2003, entre 2006 et 2008 a été membre des Jeunes Voix du Rhin, studio de formation de l'Opéra National du Rhin (France). Au cours de la saison 2007/08, elle est Micaeladans Carmen de Bizet. Elle a chanté à l'Opéra National du Rhin (Strasbourg-France) Iliadans Idomeneo de Mozart et en septembre 2008 a participé au Festival International de Musique de Besancon. En 2009, elle interprète Kristin dans Julie de Philippe Boesmans, Musetta dans La Bohème de G.Puccini a Stadttheater Bern et le Stabat Mater de G. Rossini pendant le Festival International de Musique de Besancon. En 2010, elle endosse le rôle de Barena dans Jenufa de L.Janacek à l'Opera National du Rhin (Strasbourg-France), et chante le Requiem de W.A.Mozart et le Stabat Mater de K.Szymanowski. Agnieszka Slawinska participe cette même année à une nouvelle production de La flûte enchantée dans le rôle de Pamina sur une mise en scène de Peter Brook. En 2011 elle sera encore Pamina au Lincoln Center Festival à NY.

Production

Production de la Scène nationale d'Orléans - Coproduction Le manège.mons/Musiques Nouvelles - ARCADI - Ars Musica - la Maison de la Culture de Bourges -
Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication et de la Région Centre
 

Représentations passées

24/03/2010
Théâtre Royal de Mons - 7000 Mons

22/01/2010
Maison de la Culture de Bourges Scène nationale / centre de création - 18 005 Bourges Cedex

13/01/2010
Théâtre de l'Athénée - 75 009 Paris

12/01/2010
Théâtre de l'Athénée - 75 009 Paris

10/01/2010
Théâtre de l'Athénée - 75 009 Paris

09/01/2010
Théâtre de l'Athénée - 75 009 Paris

08/01/2010
Théâtre de l'Athénée - 75 009 Paris

08/12/2009
Opéra Théâtre - 25 000 Besançon

13/11/2009
Théâtre d'Orléans - 45 000 Orléans

12/11/2009
Théâtre d'Orléans - 45 000 Orléans

Photos : Luc Van de Velde, Isabelle Françaix, Bertrand Deshayes. Télécharger les photos.